Chemin Inca: Jour 1

Lever matinal (5h15), douche froide (ça réveille bien…), bon petit déjeuner pour prendre des forces… et c’est parti…

A 6h20, le bus vient nous chercher… 1h30 de route et direction Ollantaytambo. Ollantaytambo est la dernière ville avant de commencer le chemin Inca. On en profite donc pour faire un arrêt sur la place principale et faire les derniers achats : bâtons de marche, poncho étanche en cas de pluie, feuilles de coca, bonbons à la coca,…

La place d’Ollantaytambo, c’est pour tout le monde le dernier arrêt a la civilisation avant le grand départ… ce qui donne un drôle d’aspect à cette place… tous les bus des agences qui font le chemin Inca s’arrêtent ici… tous les touristes font le plein de coca et autres bâtons et poncho… Un dernier temple du commerce avant d’attaquer les montagnes impénétrables.

 

Ollantaytambo était aussi une ville Inca. Depuis la place, on voit les ruines de la citée en escaliers.

Bon, c’est pas le tout, mais on a 4 jours de marche qui nous attendent… alors on reprend le bus… Encore 1h30 de route (enfin de piste plutôt !) et arrivée à Piscacucho, 2649m d’altitude (on a bien descendu quand même !)… c’est là que le bus nous laisse… et c’est parti pour la grande aventure…

Au programme :  42km et 3 cols à franchir (4200, 3900 et 3600m)… mais surtout des paysages qui s’annoncent merveilleux, des citées impénétrables et inaccessibles… et la récompenses au bout du chemin… Le Machu Picchu… Bref, un rêve de gosse (oui, j’ai dû trop regarder « Les merveilleuses citées d’or » quand j’étais petit !)

On commence par un check point, contrôle des passeports (et tampon !)… et oui, accès au réseau de chemins Incas est très réglementé… La zone étant inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, assez difficile d’accès, on n’y entre pas comme on veut. Aujourd’hui, il est obligatoire de passer par une agence autorisée par l’état pour faire ce périple. L’agence s’occupe d’obtenir le permis d’accès… qui est délivré à 500 personnes au maximum par jour (guides et porteurs compris).

 

La petite maison à droite, c’est le check point. Le pont, c’ess pour traverser la rivière… mais aussi pour entrer dans un autre monde… fini l’électricité, le téléphone, la douche… mais ici commence le merveilleux chemin… bon, en fait, on ne fait que la dernière portion du chemin qui allait de Cusco à Machu Picchu… le début n’est pas forcément en état… le chemin avait en effet disparu. Il avait même été détruit par les Incas eux même lorsqu’ils ont quitté les villes reliées par le chemin… pour préserver à jamais leurs sanctuaires…

Pour ce premier jour, on suit la vallée d’Urumburu. En fait, 2 chemins remontent cette rivière. L’un sur la rive gauche, la remonte jusqu’à Aguas Calientes (et donc le Machu Picchu) en une vingtaine de kilomètres (à faire en une journée), et l’autre, sur la rive droite la remonte avant de s’en écarter et de s’enfoncer dans les montagnes…

Le premier, c’était la voie de communication principale, pour les denrées, la nourriture, les marchandises. Il s’agit d’un chemin relativement facile d’accès, qui reliait Cusco (la capitale) au Machu Picchu (la ville des sciences et des nobles), en passant par les villages agricoles. C’est aussi le chemin emprunté par le train qui relie Ollantaytambo à Aguas Calientes. Le deuxième, c’était le chemin plus sacré… une sorte de chemin de pèlerinage, qui reliait aussi Cusco au Machu Picchu, mais en passant par des lieux sacrés. C’était le chemin emprunté par la noblesse pour aller au Machu Picchu. C’est ce dernier que l’on a choisi…

La vallée d’Urumburu, c’est une vallée paisible, habitée, au climat semi tropical (identique toute l’année).

Après 2heures de marches, on observe déjà les premières ruines Inca. Il s’agit de Q’Anabamba (« Ville détruite par le feu »), un village agricole, situé de l’autre coté de la rivière (sur l’autre chemin), détruite et abandonnée par les derniers Incas...

On continue notre chemin, et on observe une deuxième ville : Q’Entimarka. Plus imposante, avec sa forme particulière et ses terrasses, blottie au pied de sa montagne, c’était aussi une ville agricole (sur le chemin de la vallée).

Encore un peu de marche, un déjeuner et un peu de marche (pas si plat en fait !!), et on arrive à Wayllabamba, où on va passer la nuit dans un petit village… Il y a même une épicerie…